Points saillants canadiens Nous apprenons dans notre dernier numéro du Baromètre de la confiance des entreprises que les entreprises canadiennes semblent enfin disposées à réintégrer le marché des F&A. Près des trois quarts des cadres supérieurs canadiens sondés prévoient procéder à une acquisition au cours des 12 prochains mois. À 72 % des répondants, cette proportion est beaucoup plus grande que chez leurs homologues mondiaux (56 %) et leurs homologues américains (61 %) et la plus élevée depuis le lancement du Baromètre en 2009. Après deux ans de prudence à l’égard des F&A, les cadres supérieurs canadiens ont réduit le nombre de transactions dans leur pipeline pour se concentrer sur leurs acquisitions ciblées. Suivant un changement spectaculaire par rapport à notre sondage d’octobre 2014, alors que 78 % des entreprises canadiennes comptaient au moins cinq transactions dans leur pipeline, seulement 9 % en envisagent autant aujourd’hui. Dans notre tout dernier sondage, 85 % des répondants canadiens indiquent qu’ils étudient seulement une ou deux transactions, dont la majorité seront probablement des transactions transfrontalières de petite envergure. Les cadres supérieurs canadiens ont tous mis en œuvre la même stratégie de croissance interne dans leur entreprise. Bien que les répondants mondiaux et américains se concentrent sur diverses approches tantôt novatrices tantôt traditionnelles, les répondants canadiens sont entièrement tournés vers des investissements dans de nouvelles régions et de nouveaux marchés. Les Canadiens regardent vers le sud – aux États-Unis (comme d’habitude), mais aussi vers l’Amérique latine. La Colombie, le Chili et l’Argentine figurent tous trois parmi les cinq principales destinations des investissements, ce qui correspond à l’orientation du Canada vers le secteur des ressources naturelles. Le sondage nous révèle une curieuse dichotomie entre la confiance des cadres supérieurs canadiens dans l’économie mondiale et leur confiance dans l’économie canadienne. Dans une imposante proportion de 93 %, les répondants estiment que l’économie mondiale s’améliore, et seulement 13 % trouvent que l’économie locale s’améliore. Cette tendance est la même partout dans le monde; cependant, le pessimisme du Canada à l’égard de son économie était plus radical que dans d’autres pays. Il n’y a là rien de bien étonnant, étant donné la récente volatilité des marchés de l’énergie et des devises qui a nui à l’économie canadienne au cours des six derniers mois. De plus, un nombre beaucoup plus grand de répondants perçoivent un recul de l’économie canadienne. Parmi les cadres supérieurs canadiens, 30 % voient leur économie nationale d’un mauvais œil, comparativement à seulement 2 % des répondants qui abondaient dans ce sens en octobre dernier. Nous continuons de voir de plus en plus d’entreprises canadiennes axées sur la réduction des coûts et l’efficience opérationnelle : 48 % des répondants se concentrent maintenant sur ces objectifs, en regard de 39 % en octobre. Cependant, la période prolongée d’application de cette stratégie se terminera peut-être au cours des 12 prochains mois, à mesure que de nouveaux venus sur le marché des F&A finiront d’examiner leurs options et s’engageront dans au moins une acquisition. Après des années d’attentisme, les Canadiens semblent maintenant disposés à adopter une approche rationnelle pour réintégrer la scène transactionnelle. Doug Jenkinson Leader canadien Services consultatifs en désinvestissements 2222

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