5 Nos résultats mettent aussi en lumière une inquiétude particulière concernant les nouvelles divisions opérationnelles, qui connaissent aussi une très forte pression pour générer de la croissance. Ces nouvelles divisions apparaissent comme plus susceptibles de considérer la corruption comme une solution acceptable face à la pression. Lorsqu’on leur demande si proposer des paiements en espèces peut se justifier pour assurer la pérennité d’une entreprise, les professionnels issus des nouvelles divisions opérationnelles répondent davantage par l’affirmative que ceux issus d’entités installées depuis plus longtemps (25 % vs. 15 %). Figure 4 Nouvelles divisions opérationnelles = un risque plus élevé ? Les mauvais résultats financiers ne sont pas partagés de manière ouverte et transparente avec la direction du siège L’offre de cadeaux personnels peut être justifiée si elle permet d’assurer la pérennité de l’entreprise Offrir un paiement en espèces peut être justifié si cela permet d’assurer la pérennité de l’entreprise Proposer des divertissements peut être justifié si cela permet d’assurer la pérennité de l’activité Divisions opérationnelles créées au cours des deux dernières années Divisions opérationnelles créées il y a plus de deux ans 17 % 25 % 25 % 15 % 22 % 26 % 20 % 15 % Base : Tous les participants (3 800) ; Divisions opérationnelles créées au cours des deux dernières années (936), Divisions opérationnelles créées depuis plus de deux ans (2 802) Autre facteur aggravant : le fait que les mauvais résultats ont moins tendance à être reportés par les nouvelles divisions opérationnelles – et que les pratiques non éthiques passent inaperçues : ► 26 % des participants issus des nouvelles divisions opérationnelles estiment que les mauvais résultats financiers ne sont pas partagés avec le siège de manière ouverte et transparente ; ► 21 % des participants indiquent que les pratiques non éthiques au sein de leur entreprise ne sont que rarement détectées par le siège. 21 % des participants s’accordent à dire que les pratiques non éthiques ne sont que rarement détectées par le siège. La réglementation se durcit en Inde. Les nouveaux changements en matière de réglementation comprennent : Le « Companies Act » de 2013 , qui a pour objectif l’amélioration de l’environnement des affaires avec la mise en place de normes solides de gouvernance des entreprises. Le « Lokpal Act » , qui a reçu l’aval du président en janvier 2014 et a permis la création d’une entité indépendante, chargée d’enquêter sur les allégations de corruption de fonctionnaires. De nouvelles normes de gouvernance des entreprises , destinées aux sociétés cotées listées par le Securities and Exchange Board of India, et rendant obligatoire l’établissement d’une politique de lancement d’alertes. Plus de 60 % des répondants en Inde affirment que les réglementations dans leur secteur ont eu un effet positif sur les normes éthiques. Ces améliorations se reflètent dans l’Indice de Perception de la Corruption 2014 de Transparency International, où l’Inde occupe la 85 e place, soit une progression de neuf places. Cependant, ces nouvelles normes ne semblent pas avoir entraîné un ralentissement de la croissance. L’Inde continue de connaître un développement soutenu. 5 % croissance moyenne depuis 2012 (légèrement en-dessous des prévisions de 5,5% sur cette période) 1 . La prévision de croissance pour l’année fiscale 2015–16 est d’environ 7,5% 2 . 89 % des répondants en Inde indiquent que leur chiffre d’affaires a augmenté au cours des deux dernières années. 96 % des participants en Inde sont optimistes quant aux opportunités de développement dans leur pays. 1 Source : Fonds Monétaire International, base de données des perspectives de l’économie mondiale 2 Source : Groupe de la Banque mondiale, actualités sur le développement de l’Inde, avril 2015 Inde – Le renforcement de la réglementation ne freine pas nécessairement la croissance
Fraude et corruption, la solution de facilité pour engendrer la croissance ? Page 6 Page 8