Métiers et parcours de l’économie de la culture Itinéraire créatif et interactif Dans la pratique, la trajectoire d’une œuvre En effet, le processus de création, de production culturelle, du travail de l’artiste à son public, et de diffusion prend la forme d’un modèle n’est ni linéaire, ni séquentielle. En effet, l’œuvre concentrique, où la collaboration est privilégiée. est amenée à évoluer au contact des artistes, Les métiers issus de la production et de la producteurs, agents et éditeurs. Contrairement distribution, comme les régisseurs-son ou aux autres secteurs économiques, analyser la les constructeurs-machinistes, interviennent chaîne de valeur de ces industries ne permet, également dans le processus de création de ni de saisir le parcours créatif d’une œuvre, ni l’œuvre. C’est donc un travail collectif continu qui l’intervention des différents acteurs. permet d’amener l’œuvre au public. L’écosystème d’une œuvre culturelle : des interactions permanentes entre création, interprétation, production et diffusion Interprétation • Interprètes : musiciens, danseurs, comédiens, etc. • Producteurs : producteur artistique • Réalisateurs : assistant réalisateur, metteur en scène, chorégraphe Œuvre culturelle • Répétiteurs : chef du chant, maître de ballet Production et diffusion • Enseignement : professeur de danse • Techniciens : Auteur, compositeur, régisseur son, écrivain, peintre, etc. technicien plateau, artiÕcier, accrocheur, constructeur machiniste • Gestion collective Diffusion • Distributeur (physique et numérique) : éditeur, chargé des ventes, directeur de la distribution, programmateur artistique • Diffuseur : promoteur des ventes digitales, webmaster • Traducteur • Salles : hôtesse-placeur, contrôleur, caissier • Communication : chargé de communication, responsable relations publiques • Marketing : responsable promotion vente Source : Panorama de l’économie de la culture et de la création en France, EY, 2015 Emplois culturels et délocalisation Si la plupart des emplois de l’économie culturelle Un environnement réglementaire favorable et ne sont pas délocalisables (en particulier dans un régime Õscal compétitif sont donc essentiels le spectacle vivant), certains secteurs n’hésitent pour maintenir l’attractivité de la France, attirer pas à rechercher une production créative à et surtout retenir les talents des industries moindres coûts en délocalisant certaines de culturelles et créatives. L’Ile-de-France, par leurs activités : la Fédération des industries du exemple, est la deuxième métropole européenne cinéma, de l’audiovisuel et du multimédia (FICAM) à posséder le plus d’emplois créatifs derrière a démontré qu’en 2013, sur les 700 Õlms Londres127. publicitaires (secteurs privé et public) produits tous les ans, le taux de délocalisation dépasse les 60. 127 INSEE, La diversité des emplois créatifs, une richesse pour l’Ile-de-France, 2011 e 108 2 Panorama de l’économie de la culture et de la création en France
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